18 août 2006

Lily, la jouissive tigresse



Dans la série : faut en faire profiter tout le monde (pub gratuite)…

Je viens de terminer (enfin !) "Lily-la-Tigresse", d' Alona Kimhi. Choc !
Il y a là tout ce que j'aime : un univers glauque et sensuel, une ironie constante, une invention renouvelée dans une écriture savoureuse (traduction Laurence Sendrowicz). Ce serait du Colette trempé dans l'acide, du Virginie Despentes en bien écrit, on pense aussi forcément à Darrieusecq en moins normalien ou à du Houellebecq en moins démonstratif. En même temps ça n'est rien de tout cela, c'est du Kimhi rien d'autre, c'est un univers qu'on est impatient de retrouver le soir sous la couette pour rire jaune. Car c'est pas de la roupie de sansonnet, l'histoire de ces "112 kilogrammes de femme" qui errent dans Tel-Aviv à la recherche de l'amour et d'elle-même, avec pour amies une anorexique battue et une chauffeuse de taxi esseulée. Jusqu'à ce qu'un tigre arrive dans leur vie. "Le tigre est le plus grand des félins. C'est un prédateur situé au sommet de la chaîne alimentaire".

Gallimard a choisi une superbe image pour la couverture. Ce qui n'est pas le cas pour l'édition folio de son premier roman, qui ressemble à un vieux Livre de poche des années 50…
Toutes affaires cessantes, je me précipite quand même sur "Suzy-la-pleureuse" (2001). Vous, vous faites ce que vous voulez.
"Alona Kimhi, née en 1966 en Ukraine, vit aujourd'hui à Tel-Aviv"

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