06 septembre 2006

Le libéralisme c'est la liberté



Depuis vendredi j'ai en tête cette phrase émouvante de Charles Beigbeder sur France-Inter : Le libéralisme, c'est… la liberté !

Que répondre à cela ? Qu'y a-t-il de plus beau que la liberté, mes amis ? C'est beau comme du Bush ! (Gloire ! Gloire à lui pour l'éternité !) Et gloire itou au comité exécutif du Medef, dont fait partie Charles Beigbeder (ne me dites pas que vous aviez confondu avec son frère Frédéric, le plaisant histrion du Café de Flore, auteur de "99 F" ??? Non ! Charles est un vrai pdg tout ce qu'il y a de sérieux, en plus président de "CroissancePlus")

La Liberté ! Ne vois-tu point le peuple brisant ses chaînes, l'Homme s'affranchissant du poids des obscurantismes, la statue de Bartholdi la flamme bandée sur son island ????

Eh ! C'est cela, le "libéralisme" ! Si on a changé le nom français du "capitalisme", c'est quand même pas pour les chiens ! Ça vous a une autre gueule, "libéralisme", bande de déclinologues !

J'entends certaines mauvaises langues dire que c'est la liberté de… la gazelle devant le lion, ou celle de la carotte devant le lapin, d'autres citent Henri Lacordaire (1802-1861) :
" Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime, c’est la loi qui affranchit. "

Mais on va quand même pas se mettre à philosopher à cette heure-là !

1 commentaire:

  1. J'ai reçu ça :

    Second degré

    voilà qu'ça recommence... je dormais peinard et vlan, v'là qu'un
    crypto-gauchiste (qui bosse à la télé en plus, l'ingrat crachant dans la
    soupe - médiatique la soupe évidemment) me réveille avec ses révélations sémantiques sur la plus grande escroquerie vocabularistique aprés "auchan la vie la vraie". Goebels avait raison sur une chose le salaud, plus c'est gros, plus ça passe !

    Premier degré :

    Et oui mon ami, si les images occupent à plein temps nos mirettes, la
    guerre des mots n'en continue pas moins de faire rage à tous les étages.

    Degré zéro :

    Charles Beigbeder doit peut-être penser que "le travail, c'est la liberté" est une marque déposée (déposée à quel fronton déjà ?) pour ne pas avoir osé l'employer directement mais seulement caresser du bout de sa langue délicate. Si c'est le cas, son respect de la propriété intellectuelle force mon admiration. Ou bien est-ce son ignorance historique digne du dernier des animateurs radio pour djeunz qui force ma crispation ?

    Sous-sol :

    Je me réjouis qu'il existe encore des gens pour se rendre compte de la
    supercherie, et moi de constater par ailleurs que ces ramollis d'anarchistes on vraiment raté le coche de s'octroyer ce terme de libéralisme à leur profit (mais rien que le mot de profit, ça jette un pavé). Certains se souviendront bien de la tentative des Libertaires, qu'on a tôt eu fait de faire rimer avec liberticide, voire de faire taire et finalement contempler leur suicide.

    Mais depuis que FREE est un fournisseur d'accès internet, la liberté n'est plus qu'un slogan ma bonne dame. Et c'était dans la bouche de l'autre frère Beigbeder, l'ancien publicitaire devenu amuseur qu'il se vidait encore un peu plus de son sens.

    J'en suis sûr maintenant, et je ne dis pas ça parce que je suis paranoïaque, c'est un complot familial, une OPA linguistique des frères Beigbeder cette affaire !

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