Chers fidèles amis de la Mie,
Ne dites pas non : je vous ai manqué. Mais j'aurais eu tellement de choses à dire, ces derniers mois, qu'au final, j'ai procrastiné comme un dingue. Résultat, toutes les subtiles et impertinentes chroniques que je mijotais, ça aurait pris vingt pages que vous n'auriez certainement pas lues. Alors voilà, j'ai décidé d'en tenter un résumé laconique, mais… en vers (et contre tout, comme d'habitude).
Stéphane
Dès le vingt-et-un octobre
L'entendant chez Taddéi
S'exprimer en phrases sobres
Papy Hessel m'a conquis
J'avais un titre évident :
"Indignez-vous !" j'aurais mis
Hélas ! Dès le mois suivant
Cent journaux l'avaient repris !
Moralité :
Si tu tir's pas le premier
T'as droit qu'à du réchauffé.
(Dessin de Coureuil)
Scoutère
Avec mon cheval à roulettes
Cet été après les moissons
J'ai chevauché ma patinette.
Deux fois j'ai traversé la France
De Paris jusque la Provence
J'ai dormi à Château-chinon
Par Genève suis remonté
J'ai dormi à Lons-le-Saunier !
Deux mille six-cents kilomètres
Où je n'ai fait que musarder
La France, il faut le reconnaître
Est superbe, monts et vallées
Mais les bourgs tristes à pleurer
Andalucia
Je n'avais que Séville en précieux souvenir
Mais ni Grenade, ni Cordoue
Il fallait que je me secoue !
La Sierra Nevada et le Guadalquivir
L'Alhambra luxuriant, la Mesquita magique
Les neiges scintillantes, et puis cet art unique
Arabo-andalou ! Pourquoi faut-il qu'ils aient
Remplacé ces motifs par des angelots niais
Boursouflés, et des vierges avec les yeux dans l'eau
Chevauchant des dorures, et des jésus mélo ?
CO2 mon amour
L'écolo est d'une espèce
Qui met pas le nez dehors ;
L'entend-on pas qui se dresse
Contre bobos et consorts ?
Il n'est point un Quatre-quatre
Qui échappe à son courroux ;
CO2 il faut combattre
On veut pas de ça chez nous !
Moi qui, grand voyageur (tu parles !) cependant
Des Pyrénées ai pris la route récemment
Je leur puis certifier que j'ai de mes yeux vu
Vu et croisé au moins douze mille gros-culs
Fumant, pétaradant
Puant, tremblant, polluant…
Quoi ! Justin, tu défends ces crâneurs ridicules
En ville paradant dans des cons véhicules ?
Quel rapport, dites-moi ? Pourquoi faudrait-il braire
La frime, désolé, n'a nul effet de serre !
Vive la Chine
Et voilà : maintenant, il faut lécher le cul
Des Chinois. Tant il est aussi vieux que le monde
De se l'entrelécher a coutume féconde
Car les puissants sont rois quand les pauvres sont nus
Tu apprendras le chinois, mon fils
"Un grand Etat s'agenouille devant un petit Etat. Passif, il le vainc.
Un petit Etat s'agenouille devant un grand Etat. Passif, il est vaincu."
Lao-Tseu
US go home
Hérissé comme on sait par l'infernal "globish"
Ce sabir angloïde, et "mode", et pavlovien
Avec dedans de vrais morceaux d'amerlocain
Venus accompagnés de ses valeurs fétiches,
J'ai décidé
De me passer
De tout ce qui
De là, d'ici
Venait d'outre-atlantique
Chic !
Je proscris sans délai si ma mémoire est bonne
Révolver, ascenseur, répondeur, microphone (1)
Stylo, ventilateur, escalier mécanique
Grille-pain, chasse-neige et rasoir électrique
Blue-jeans, machine à coudre et réfrigérateur
Lave-vaisselle, autoradio, aspirateur
La lampe à filament et la télévision
La fermeture éclair, la climatisation
Kleenex, panneau solaire, petit pot pour bébé
Transistor, deltaplane ou circuit intégré
Imprimante, hi-fi, et papier hygiénique
Jusqu'à mon appareil de photo numérique
Chewing-gum, dentifrice, jazz, basket-ball, horreur !
Il me fallait encor virer l'ordinateur !
Et le scrabble ! Comment pourrais-je régaler
De mes humbles saillies mes gentils abonnés,
Sur le tapis de jeu placer un beau KUMQUAT,
Un SATRAPE, un WHISKY, un KA, un CAJOLÂT ?
(1) Toutes ces choses et les suivantes en effet seraient des inventions états-uniennes…
Combien font un milliard ?
Des milliards, qu'on nous dit, des milliards, des millions
De dollars ou d'euros, de yens ou de morpions
Mais qu'est-ce qu'un milliard ? A quoi que ça ressemble ?
Et comment qu'on pourrait en discuter ensemble
Afin de mesurer ce que notre bonté
Immense a pu céder pour sauver les banquiers ?
Un fils d'amis, il y a peu
Malin, a inventé ce jeu :
Quelle différence profonde
Entre mille, un million, un milliard de secondes ?
Tic tic tic tic tic tic faut un peu gamberger
Top ! Je n'en doute pas, hein ? Vous avez trouvé…
Mille : 17 minutes. Un million : 11 jours
Mais UN MILLIARD ? Perdez surtout pas votre humour :
31 ANS ET PRESQUE SIX MOIS !! Une paille.
Merci, Pacôme, pour cette jolie trouvaille.
Bonne année
TARMAC, MARQUER LE PAS, MARQUER À LA CULOTTE
IMPACT et GOUVERNANCE, ou autre BOURSICOTE
LOW COST et FOLLOWERS, ME TOO et SYSTÉMIQUE
Je vous souhaite une année délivrée de ces tics !
Pfffou !
Cet exercice de style en vers m'a épuisé. Et je n'ai pas tout dit ; ce sera pour la prochaine fois.
Détendons-nous avec le coin de la lucarne (de moins en moins étrange mais de plus en plus fine) :
Giuseppe :
"Quelle est votre demande en espérant venir me voir ?"
"Je l'accompagnerais si a ferait une diète."
"Sa tête me plaît, mais le corps ne suit pas."
"Y en a une qui m'apaise, pasque moi je pars au quart."
(in Qui veut épouser mon fils, sur TF1)
Et n'oubliez pas que, comme me le rappelait mon camarade Carlos, citant Joël Martin :
La Chine se soulève à l'appel des Nippons
Bien à vous,
L'ami dévot
P. S. : Les approximations de typographie et de mise en page ne sont pas dues à votre serviteur, mais au logiciel de Blogspot, qui est souple comme un parpaing !
Ah !!!!! Le reveil du Colbart....
RépondreSupprimerMerci, tout de même,
l'était temps, grand temps,
grand temps de traverser ce temps
de tourmentes, de'inquiètudes,
de revoltes ardentes,
et
, eh!, eh!, eh!
des nouvelles de notre gentil calculateur poète
qui s'essaye à la mesure du temps.....!
ça fait bien plaisir à la Berthe,
@ +
santé , sourires, soupirs, baillements
rots et pets entrelardés de philosophie,
rendez-vous au tas de sable