06 mars 2020

La bistouquette à Benjamin



Vous reprendrez bien un peu de pangolin ?
Révolution
Plus de bisous, plus de chou farci, plus de tourisme, plus d’argent…
Si l’on m’avait dit que ce ne serait pas la mobilisation des masses pour un juste combat égalitaire, ou encore je ne sais quel tremblement financier mondial, qui saperait les bases de tout notre système social et économique,
… mais un tout petit virus à la con de quelques millionièmes de millimètres !!! (même si dans l’oreillette, on me signale que le corona — sans doute à cause du houblon — est un des plus gros virus…)

Quota, toi ?
Atterré par les propos racialistes de la dame qui a compté les personnes noires dans le public de la Cérémonie des Césars. Et puis quoi encore ? Les Jaunes ? Les Chaudronniers ? Les courts-en patte ? Y a-t-il assez de Wallons homosexuels représentatifs en Chine ?

« Le monde est foutu : 
la religion revient à la mode. »
 Une citation de ce vieux râleur un peu réac mais marrant, mort en 1956 et admiré, étant jeune, par Pierre Perret. J’ai peur hélas que cette saillie soit plus que jamais d’actualité. On n’a jamais vu autant de curetons de toutes obédiences, jamais autant entendu de ligues de Vertu — en réalité inspirés des anglicans et des campus étazuniens — depuis longtemps ! 

La quéquette à Benjamin
Les journaleux (que les dieux de l’éthique et de la responsabilité les tiennent en leur sainte garde !) ont quand même réussi à nous faire pleurer pendant une semaine sur la mort d’un basketteur inconnu et quatre semaines sur… sur… 
la bite à Griveaux ! (ici, les médias ont été bien aidés par le premier concerné lui-même !)
Griveaux, ça ne vous dit rien ? Mais si ! ce mec au parler doucereux qui voulait mettre la gare de l’Est à la place de la gare de Lyon et l’Opéra de Paris au-dessus de Notre-Dame… Christophe Barbier, qui est à la page, avait dit dans le poste que ce mec n’avait pas su contrôler son « hubris ». Moi c’est pas comme ça que je l’appelle…

Prouts et foufounes
Faut croire que pendant que je regardais ailleurs, quelque chose a dû changer au royaume de l’humour et de la finesse.
« Chatte qui pue »(1), couilles, bites, prouts et pipi caca, , — j’en passe et des pires —: chroniqueurs hilares. J’ai vu ça, entre autres, chez l’Hanouna l’autre soir.
Le plus consternant, c’était pas les gros mots — on en a entendu d’autres ! — mais que seule, l’énonciation desdits gros mots semblât être drôle en soi. Pasque à une exception près, toutes les histoires supposées marrantes étaient d’une consternante platitude. Enfin ce que j'en ai vu pendant cinq minutes...
Le monde avance. (Et le comique troupier est éternel).

(1) : authentique ! Nom de l'émission : La Grosse rigolade.

On pourra utilement se reporter à une mienne ancienne chronique de 2007 : PETS ET CONTREPETS, déjà à l’avant-garde.

« Toutes les femmes écrivent. 
On ne trouve même plus de femme de ménage ! » 
(Paul Léautaud)
Je dois bien reconnaître que les nouvelles féministes commencent à faire monter en moi certains relents de misogynie pas piqués des vers. C’est injuste. Pardon maman, et pardon à toutes les femmes que j’admire. 
Je ne parle pas, naturellement, des excellentes Caroline de Haas, Iris Bray et Adèle Haineuse dont je suis, comme vous le savez, secrètement amoureux.

Pour les Parisiens
Rions un peu :
5 raisons pour voter Hidalgo (ou pas) :

1. Parce qu’elle décongestionne la circulation parisienne…


Paris 12e : le bois de Vincennes, entre Porte Dorée et le Château, chaque jour
Les grands boulevards, joliment étroitisés pour les autos façon sentier de randonnée,
un vendredi à 23 h entre République et Bastille

Ici c’était trop fluide : urgence tout boucher !

Ici, l’avenue Foch, dans le XVIe (140 m de large) scandaleusement laissée à l'abandon,
sans voies de stationnement, sans pistes bus, sans bornes en relief. Juste des arbres. Pouah.
2. Parce qu’elle végétalise à tour de bras…



Le béton qui coule à flot, c’est pas vert, ça ?

Ici, une nouvelle emprise sur le parc de Bercy !
Accor Arena — propriété du Qatar — s’approprie régulièrement
une grande partie du parc, pour le bien de tous

3. Parce qu’elle enjolive Paris rendu aux piétons…

Superbe installation très-contemporaine place du Panthéon…

Place de la Nation grandement enjolivée  : jolis bouchons de voitures pour avoir le temps d’admirer, macadam beigeasse pour piétons heureux, superbe statue de Dalou devenue très discrète… ; Place de la Bastille transformée en échangeur génial entre bus, piétons, cyclistes et trottinettes… Allez, encore un petit effort : la place de la Concorde et la place Dauphine ne demandent qu’à devenir, elles aussi, des squares style jardin de grand-mères ou des échangeurs…

La pub sur les chantiers, ça fait beau.

4. Parce qu’elle favorise les transports en commun…

Les voies de bus sont vides,
comme les autoroutes à vélo 
(ça change un peu depuis les grèves), chouette !
Y a des médisants qui disent que l’air du métro serait 30 fois plus pollué qu’en surface,
alors qu’on fait tout pour eux !
5. Parce que Paris n’a jamais été aussi beau…
Les rats jolis et nombreux sont heureusement défendus
par une secte d'ado(rat)eurs…
Bon, je rigole, je rigole. Mais voter pour qui à Paris ?

Viens danser le twist
Dans mon quartier, la Mairie de Paris hésitait, j'en suis sûr, sur le nouveau nom à adopter pour une esplanade. Entre Shakespeare, Molière, Montaigne ou Pascal, sans doute. Ils ont opté pour un exilé fiscal célèbre, du nom de Johnny Hallyday. 
Yeeeh… 

Culture
Si vous avez loupé les superbes expos de Bacon, Degas, Mondrian, Toulouse-Lautrec, c’est trop tard ; m’enfin, je peux pas rester derrière vous toute la journée, non plus !

Devinez de qui est ce lièvre ?





A nos chers disparus

"Docteur Ventouse, bobologue", de C. Bretécher, 1997
Et puis parler, à l'occasion de la mort de l’immense Claire Bretécher, de ces génies du dessin d’antan (Sempé, Reiser, Cardon— heureusement encore parmi nous—, Topor,…) dont on trouve assez peu d’équivalents aujourd’hui dans la presse (sauf dans les publications pour enfants et parfois la bd)…
Voilà, c'est fait.
Un vieux Reiser, du temps où le féminisme, c’était rigolo

Disposition essentielle
Quand je serai président du monde, j’obligerai les fabricants de téléphones intelligents à les équiper d’une petite dragonne, comme la moindre paire de jumelles. C’est quand même pas compliqué, non, les grands progrès de l’humanité ?


Mila
Mila, la nouvelle idole de la liberté d'expression, se déclare "lesbienne". Elle a seize ans, personne ne lui demande rien, mais elle sait déjà qu'elle est "lesbienne". Les temps changent, que moi je dis.

Were you there when they crucified My Song
Moi, quand je veux me marrer, je regarde les « 300 chœurs » sur FR 3, avec des chanteurs en chemise de nuit qui se trémoussent pour faire comme les religieux des gospels.

Noël
Alors ça, si c’est pas un marqueur fort de notre sacrée société : remarquez le nombre de films où le jour de Noël est évoqué. Je n’ai pas fait de pointage, mais ça ne m’étonnerait pas que Noël apparaisse dans près d’un film sur deux. Et ce, depuis bien longtemps. Qu'en dites-vous, chers suiveurs adorés ?

Et, comme je l’ai entendu à la télé :


« Plus personne n’est comme tout le monde. »






2 commentaires:

  1. Le pangolin, pourquoi pas, mais c’est un peu comme un artichaut à pattes, et vu mon age, je préfère courir après les artichauts, on les attrape plus vite…
    En revanche, je milite pour le boycott de l’huile palme, qui met en sérieux danger la population des Orang-Outang; je serais très contrarié de ne plus pouvoir manger de l’Orang-Outang, un de mes plats préférés avec le Panda-Burger.

    … La dame des César : cette Foresti-là est l’une des personnes les plus vulgaires qu’il m’ait été donné d’entendre (je mets à part Cyril Hanouna qui ne fait pas partie de l’espèce humaine, il n’y a qu’à regarder sa pilosité extra-terrestre). Nul besoin de parsemer ses sketches de cul-con-bite-couille pour exhaler la plus irrespirable vulgarité. Bon, quand elle compte les noirs, c’est au second degré, c’est un façon de se moquer de la frénésie égalitaire qui ronge les cervelles. Non, ce qui me révulse chez elle, c’est qu’à chaque « vanne » elle respire un grand coup pour inhaler modestement son propre génie avant qu’il ne s'évapore. Comme un clopeur qui re-avale sa propre fumée de cigarette, histoire de sécuriser son futur cancer. 

    Non seulement la religion revient au grand galop, mais de nouvelles races de bigots déboulent : les écolos extrémistes, les homos extrémistes, les féministes extrémistes*, les transgenres extrémistes, les décoloniaux extrémistes, les véganes extrémistes (qui roulent en Renault), les cathos extrémistes, les évangélistes extrémistes, les juifs extrémistes, les musulmans extrémistes, l’extrême-droite extrémiste, on n’attend plus que les modérés extrémistes.

    La preuve que Dieu existe : on le voit partout dans les musées. (pas de moi).

    Grivaux : un non-événement. C’est la réaction effarouchée de la volière médiatique qui en est un. Comme s’il n’avaient jamais vu une quéquette ? A croire qu’ils n’ont jamais fréquenté les curés.

    Hidalgo : je ne sais pas quoi penser de l’élection qui vient : Si elle ne passe pas, Dati fera-t-elle mieux ? Je me permets d’en douter. Je me permets plein de choses en ce moment. (On peut même craindre encore plus de bétonnage, si c’est possible.)
    Un ville avec moins de voiture, c’est bien, mais une ville avec des transports en commun indigents et inadaptés c’est horrible, ça oblige les banlieusards à venir en voiture pour s’y amuser, ou à devoir se barrer à minuit 10, le dernière RER étant parfois à minuit quinze.
     (Berlin la nuit est sillonnée par des dizaines d’U-Bahn, de S-Bahn, de bus et de Tramways, je cite :  "Pendant la semaine des autobus remplacent les métros entre environ 1 h et 4 h 30. Le vendredi soir, le samedi soir et les veilles de jours fériés, les métros et les S-Bahn fonctionnent même en continu pendant toute la nuit. »)
    Mais ce n’est pas entièrement la faute à la Mairie, la RATP est un état dans l’état. Impossible de les faire bouger. Bon, comme je vote pas à Paris, je peux dormir sur mes deux épaules.

    Parmi les expos qu’il fallait pas louper mais c’est trop tard, tu oublies mentionner Hans Hartung. Magnifique. Mais c’est trop tard. Vu celle de Toulouse-Lautrec. Bacon, j’avais vu la précédente. Comme depuis il a plus rien fait…

    Brétecher : Rien compris à la planche que tu publies ! Mais sinon, j’adore. Quant à Reiser, c’est pour moi un Dieu vivant sauf qu’il est mort.

    « Plus personne n’est comme tout le monde. » On dirait du Pierre DAC  : «S’il y avait moins de monde dans la foule, il y aurait plus de place pour chacun.»

    Bien à toi,

    J.

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  2. Merci mon Jacquot pour cette nouvelle livraison, qui restera et pour moi est un grand cru !

    J’adhère à fond !

    PS. Où c’est marqué qu’il faut donner des sous ? Car quand on adhère, faut donner des sous, non ?

    Bien des bises à toi.

    G.

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A vous de jouer !
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